Tiens gens du nord!!!
Tiens gens du nord!!!
Celui là je vous l'offre parce que c'est mon anniv! :cheers:
Au Nord
Deux vieux marins des mers du Nord
S’en revenaient, un soir d’automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un soir de tristesse et d’automne.
De la rive, les gens du port
Les regardaient, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
Tordaient, comme des vignes,
Les lignes
Sinueuses de leurs corps.
Et les gens se taisaient, ne sachant pas
Ce qui venait de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire voguait comme un panier d’argent
Rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’avançait, porté sur des ailes d’écume.
Les Sirènes chantaient
Dans les cordages du navire,
Les bras tendus en lyres,
Les seins levés comme des feux ;
Les Sirènes chantaient
Devant le soir houleux,
Qui fauchait sur la mer les lumières diurnes ;
Les Sirènes chantaient,
Le corps serré autour des mâts,
Mais les hommes du port, frustes et taciturnes,
Ne les entendaient pas.
Ils ne reconnurent ni leurs amis
- Les deux marins - ni le navire de leur pays,
Ni les focs, ni les voiles
Dont ils avaient cousu la toile ;
Ils ne comprirent rien à ce grand songe
Qui enchantait la mer de ses voyages,
Puisqu’il n’était pas le même mensonge
Qu’on enseignait dans leur village ;
Et le navire auprès du bord
Passa, les alléchant vers sa merveille,
Sans que personne, entre les treilles,
Ne recueillît les fruits de chair et l’or.
Emile Verhaeren
Au Nord
Deux vieux marins des mers du Nord
S’en revenaient, un soir d’automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un soir de tristesse et d’automne.
De la rive, les gens du port
Les regardaient, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
Tordaient, comme des vignes,
Les lignes
Sinueuses de leurs corps.
Et les gens se taisaient, ne sachant pas
Ce qui venait de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire voguait comme un panier d’argent
Rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’avançait, porté sur des ailes d’écume.
Les Sirènes chantaient
Dans les cordages du navire,
Les bras tendus en lyres,
Les seins levés comme des feux ;
Les Sirènes chantaient
Devant le soir houleux,
Qui fauchait sur la mer les lumières diurnes ;
Les Sirènes chantaient,
Le corps serré autour des mâts,
Mais les hommes du port, frustes et taciturnes,
Ne les entendaient pas.
Ils ne reconnurent ni leurs amis
- Les deux marins - ni le navire de leur pays,
Ni les focs, ni les voiles
Dont ils avaient cousu la toile ;
Ils ne comprirent rien à ce grand songe
Qui enchantait la mer de ses voyages,
Puisqu’il n’était pas le même mensonge
Qu’on enseignait dans leur village ;
Et le navire auprès du bord
Passa, les alléchant vers sa merveille,
Sans que personne, entre les treilles,
Ne recueillît les fruits de chair et l’or.
Emile Verhaeren
Re: Tiens gens du nord!!!
il est tres beau rt par la même occasion je te souhaite un bon anniversaire : : champ:
Re: Tiens gens du nord!!!
sierramatch a écrit :Celui là je vous l'offre parce que c'est mon anniv! :cheers:
Au Nord
Deux vieux marins des mers du Nord
S’en revenaient, un soir d’automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un soir de tristesse et d’automne.
De la rive, les gens du port
Les regardaient, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
Tordaient, comme des vignes,
Les lignes
Sinueuses de leurs corps.
Et les gens se taisaient, ne sachant pas
Ce qui venait de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire voguait comme un panier d’argent
Rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’avançait, porté sur des ailes d’écume.
Les Sirènes chantaient
Dans les cordages du navire,
Les bras tendus en lyres,
Les seins levés comme des feux ;
Les Sirènes chantaient
Devant le soir houleux,
Qui fauchait sur la mer les lumières diurnes ;
Les Sirènes chantaient,
Le corps serré autour des mâts,
Mais les hommes du port, frustes et taciturnes,
Ne les entendaient pas.
Ils ne reconnurent ni leurs amis
- Les deux marins - ni le navire de leur pays,
Ni les focs, ni les voiles
Dont ils avaient cousu la toile ;
Ils ne comprirent rien à ce grand songe
Qui enchantait la mer de ses voyages,
Puisqu’il n’était pas le même mensonge
Qu’on enseignait dans leur village ;
Et le navire auprès du bord
Passa, les alléchant vers sa merveille,
Sans que personne, entre les treilles,
Ne recueillît les fruits de chair et l’or.
Emile Verhaeren
Merci mon tit Sierra!!
je viens d'ouvrir un post rien que pour toi....

- la fée des champs
- Messages : 1232
- Enregistré le : 18 août 2011, 00:00
- Localisation : Ch'tites bêtises
Re: Tiens gens du nord!!!
merci merci Sierra de nous faire partager de si beaux textes
Re: Tiens gens du nord!!!
tres joli texte , et par la meme occasion,; vaux mieux tard que jamais , un tres bon anniversaire
Re: Tiens gens du nord!!!
bon anniversaire en retard , mais le coeur y est 

l'avenir appartient à ceux qui ce lève tôt !
Re: Tiens gens du nord!!!
Bon dimanche.
Heureuses les demeures...
Heureuses les demeures
Où sourit tant d'amour.
Le pain de chaque jour
Calme la faim des heures.
Ici la joie demeure
Tout s'éveille alentour,
Afin que le grain meure
Et renaisse à son tour.
Là, votre vie s'écoule
Ainsi la vigne enroule
Ses pampres au soleil,
Jusqu'à l'heure propice
Des grappes qui mûrissent
Dans le bon vin vermeil. :drunken:
Heureuses les demeures...
Heureuses les demeures
Où sourit tant d'amour.
Le pain de chaque jour
Calme la faim des heures.
Ici la joie demeure
Tout s'éveille alentour,
Afin que le grain meure
Et renaisse à son tour.
Là, votre vie s'écoule
Ainsi la vigne enroule
Ses pampres au soleil,
Jusqu'à l'heure propice
Des grappes qui mûrissent
Dans le bon vin vermeil. :drunken:
Re: Tiens gens du nord!!!
Perce-neige
Radieuses apothéoses
Du soleil d’or et du ciel bleu,
Fraîche gloire des printemps roses,
Pourquoi donc durez-vous si peu ?
Pourquoi donc êtes-vous si brèves,
Aubes de l’enfance ? Beaux jours,
Si pleins d’aromes et de sèves,
Pourquoi donc êtes-vous si courts ?
Jeunesse, où sont-elles allées
Les hirondelles de jadis ?
Où sont les ailes envolées
De tes merveilleux paradis ?
Et vous, poétiques chimères,
Que dore un rayon d’idéal,
Blondes idylles éphémères,
N’auriez-vous qu’un seul floréal ?
Ô fleurs, vous n’êtes pas finies !
Les plus tristes de nos saisons
Auront encor des harmonies
Et des regains de floraisons.
La mortelle saison du givre
N’a pas tué toutes nos fleurs :
Nous pourrons encore revivre
Le passé, dans des jours meilleurs.
Nérée Beauchemin
Radieuses apothéoses
Du soleil d’or et du ciel bleu,
Fraîche gloire des printemps roses,
Pourquoi donc durez-vous si peu ?
Pourquoi donc êtes-vous si brèves,
Aubes de l’enfance ? Beaux jours,
Si pleins d’aromes et de sèves,
Pourquoi donc êtes-vous si courts ?
Jeunesse, où sont-elles allées
Les hirondelles de jadis ?
Où sont les ailes envolées
De tes merveilleux paradis ?
Et vous, poétiques chimères,
Que dore un rayon d’idéal,
Blondes idylles éphémères,
N’auriez-vous qu’un seul floréal ?
Ô fleurs, vous n’êtes pas finies !
Les plus tristes de nos saisons
Auront encor des harmonies
Et des regains de floraisons.
La mortelle saison du givre
N’a pas tué toutes nos fleurs :
Nous pourrons encore revivre
Le passé, dans des jours meilleurs.
Nérée Beauchemin
Re: Tiens gens du nord!!!
Sierra je ne savait pas que tu aimais la poesie , merci de la faire partager bizzzzzzzz
Re: Tiens gens du nord!!!
Jeanine j'aime aussi la musique et le cinéma, le théâtre, les spectacles de plein air (comme les grandes eaux de Versailles, le puits du fou), visiter les jardins de Monnet ds l'Eure, je ne me fixe pas de limites il suffit de voir des choses captivantes, vous savez aussi mon amour de VTT pour la découverte des régions à la vitesse d'un vélo, etc... :study: :scratch: